L'Esprit du Père-Lachaise

France, 2011

Synopsis

Au Père-Lachaise, nulle visite ne se ressemble. Ainsi, alors qu'elle se rend sur la tombe de son défunt aimé, une jeune femme découvre un étrange médaillon et est aussitôt soumise à d'inquiétantes visions. Relique oubliée ou cadeau empoisonné ? Et si les vieilles pierres ne sommeillaient point ?

Scénario complet

La jeune femme

Une jeune femme semble déambuler sans but précis dans un cimetière qui n'est nul autre que le célèbre "Père-Lachaise" à Paris.

Alors qu'elle s'éloignait du monde extérieur et se dirige vers le cœur du cimetière, son but devint clair : elle n'était pas venue ici par hasard mais plutôt pour rendre hommage à son bien aimé décédé. Tenant une seule rose blanche, elle approcha de sa tombe...

Après qu'un ange soit passé, son devoir accompli, elle démarra lentement ce qui aurait dû être un retour sans encombre chez elle. Cependant, juste au moment où elle quittait l'allée, un flash de lumière attrapa son œil auréolé de larmes. Sa curiosité piquée, et malgré une relative gêne, elle fit demi-tour et toisa du regard la tombe souillée d'où avait émané l'éclat.

Il ne lui fallu pas beaucoup de temps pour trouver ce qu'elle recherchait : un médaillon bizarre couvert de boue et de feuilles séchées. Dès qu'elle le ramassa, l'air devint plus fin et toute la vie aux alentours sembla quitter les lieux. Des voix funestes se mirent à chuchoter alors qu'elle se sentait épiée et sujette à des visions étranges. Poussée par ces voix sans mots, elle ne pu résister à la volonté de porter ce pendentif magnifique. Alors que ses doigts froids en actionnaient le fermoir, la vie sembla reprendre ses droits autour d'elle.

Guidée par ses pensées vagabondes, elle se retrouva en train d'errer dans les allées oubliées du Père-Lachaise au lieu de se diriger directement vers la sortie. Alors qu'elle passa devant une colline luxuriante, elle entendit le son grave d'une pierre déplacée. Se pouvait-il s'agir d'une coincidence ? Qu'importe, elle gravit la colline et entra dans une clairière ombrageuse. En son centre se tenait les restes d'une tombe, à présent presque entièrement dévorée par le lière. N'étant plus tout à fait elle-même, elle se pencha vers la pierre tombale et se mit à la caresser, totalement hypnotisée par les chants envoutants qui émanaient des pierres.

Une rose blanche

Mais quelque chose sonnait terriblement faux.

Comme dans un rêve où le sortilège eût été rompu, elle réussi à se lever et se dépêcha de quitter le cimetière qu'elle avait cru si bien connaître. Mais l'esprit et ses souvenirs peuvent être trompeurs, car aussi hâtive qu'elle était, ses pas ne firent que la ramener là où tu as commencé : la tombe de son bien-aimé !

Choquée et effrayée, elle commenca à sentir la présence colérique des esprits du passé, une conscience émergeante violemment attirée par elle. Les vielles pierres n'étaient plus, il y avait désormais des visages de personnes la regardant, envieuse de la vie respirant au travers de ses lèvres. Dans une tentative désespérée, elle arracha le talisman de son cou et le jeta aussi loin que possible en courant dans la direction opposée, fuyant les horreurs invisibles.

Presque à court de souffle, elle atteignit une nouvelle clairière, totalement inconsciente du fait que celle-ci n'était sur aucune carte qu'elle eût jamais consultée. Dans cette clairière se tenait un buste de pierre portant le nom de Léon Noël. Déchiquetant les derniers restes de sa santé mentale alors qu'elle réalisait que son cou pourtait à nouveau le médaillon redouté, le buste lui jeta un horrible regard avec ses yeux morts et froids. Dans une ultime tentative de sauver sa vie, elle fuya instinctivement de la clairière... Pour immédiatement y aboutir de nouveau, comme si le monde tout entier s'était réduit à ce seul endroit. Acceptant son destin, elle tomba à genoux aux pieds du bust et ferma ses yeux, attendant que les morts ne viennent la réclamer...

A cela près qu'ils l'avaient déjà fait. Son corps pale était étendu sur la tombe qu'elle avait caressée avec tant de soin. Les morts avaient obtenu leur proie, celle qui accepterait leur offrande...